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     En tant qu’enlumineur, il pratique des techniques datant de plusieurs siècles. Pour cela, il utilise des pigments naturels ou synthétiques, car certains sont maintenant interdits d’usage pour leur toxicité, puis prépare ses couleurs à l’aide d’une recette médiévale constituée de blanc d’œuf, d’eau de miel et de gomme arabique. Elles sont alors appliquées au pinceau, et l’encre de chine est utilisée pour le cerne noir. Il utilise pour support autant le parchemin que le papier, bien que ce dernier soit apparu en France qu’au XIVe siècle. Le parchemin étant plus onéreux de nos jours, le papier a l’avantage d’offrir l’opportunité à chacun de posséder une enluminure chez soi. De plus, les techniques modernes ont certains avantages. Il emploi ainsi, pour la pose de la feuille d’or, autant la technique de l’assiette*, que celle du mordant*. Quant à l’or, il utilise de la feuille d’or 23 carats.

 

     Pour la plupart de ses enluminures, il puise dans les manuscrits médiévaux, qui sont encore aujourd’hui une grande source d’inspiration, et se les approprie grâce à un graphisme moderne. Ainsi, il transforme avec adresse des sujets appartenant à une autre époque, pour qu’ils s’intègrent avec harmonie à notre siècle. Le reste n’est que création, où un style médiévale est conservé, ou parfois abandonné.

 

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* assiette : plus communément appelé gesso, c'est une pâte composée de blanc de meudon, de céruse, de bol d'arménie et de colle de poisson. Elle permet de donner du relief à la feuille d'or, et en fait ressortir tout son éclat.

 

* mordant : il en existe différentes sortes. Ce peut être de la colle de poisson, de la mixtion ou encore de la gomme ammoniaque. Sur ces mordants, la feuille d'or n'a pas de relief, ou très peu, ce qui laisse ressortir le grain du support. De plus, l'or n'a pas la même brillance.

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